Présentation
Pitch
Sur un chemin de fer désaffecté, bordé par la ville, chacun détricote ça vie, ressasse ses problèmes, cherche ces solutions. Max, jeune saxophoniste, marche à la recherche des raisons de sa crise d’inspiration. Cindy et Dora discutent, à n’en plus finir, posent les mots au bon endroit pour savoir ce qui les lies. Zack essaie de s’échapper de son quotidien de dealer, d’en repousser les limites, de s’extraire de sa condition. Paloma fait le point sur ses vexations amoureuses, laisse aller une parole qu’elle n’osait sortir. En ce lieu enfin elle jaillit. Tous s’enferment et se libèrent, font du mieux qu’ils peuvent.
Postes recherchés
Chef opérateur
Ingénieur son
Matériel et accessoires recherchés
Un saxophone
Une housse de contrebasse
Dates et lieux de tournage
Petite ceinture
Stade actuel d'avancement
En casting
Synopsis
Sur un chemin de fer désaffecté, bordé par la ville, chacun détricote ça vie, ressasse ses problèmes, cherche ces solutions. Max, jeune saxophoniste, marche à la recherche des raisons de sa crise d’inspiration. Cindy et Dora discutent, à n’en plus finir, posent les mots au bon endroit pour savoir ce qui les lies. Zack essaie de s’échapper de son quotidien de dealer, d’en repousser les limites, de s’extraire de sa condition. Paloma fait le point sur ses vexations amoureuses, laisse aller une parole qu’elle n’osait sortir. En ce lieu enfin elle jaillit. Tous s’enferment et se libèrent, font du mieux qu’ils peuvent.
Note d'intention
La petite ceinture, est unique. C’est peut-être le seul espace vide de la capitale, préservée du bruit et des va-et-vient marchants. C’est un chemin de fer désaffecté qui fait le tour de Paris. Sur les panneaux et les plateformes on voit le temps qui a passé. Le ballast s’éparpille sur les gares, le bois est envahi par la mousse et la tôle ondule au soleil.
C’est un lieu de marche, il n’y a rien à y faire, on y tourne en rond, c’est un cul- de-sac infini où le pas rendu difficile par les cailloux entraine la pensée. Laissés à l’abandon, les rails rouillés sont la ligne d’une vie que personne ne voudrait avoir. Un chemin triste, sans destination, oublié de tous, fait pour les âmes errantes.
C’est un lieu de poussière, et d’herbes invasives. Désolé, dépeuplé, beige, gris, à un grillage, une barrière, un précipice, de la ville, ces murs tagués, comme les pensées que chacun ne saurait exprimer ailleurs, disent tout de sa fonction. Il ressemble à nos vides.
Chacun s’y interroge sur sa vie et se laisse envahir par ces failles. Ici, elles ressortent, prennent le pas sur le visage social, ici, on ne peut cacher son marasme intérieur. La petite ceinture est ensorcelée par nos problèmes.
Le projet du film repose sur cette idée, exploiter cinématographiquement la dialectique de ce lieu. Habiller sa cinégénie, d’une narration et de personnages. Ça aurait pu être le contraire, emmener les personnages sur la petite ceinture pour qu’ils s’ouvrent, sur le côté, un peu en biais des avenues, mais l’idée m’est venu du lieu. Souvent, moi-même je marche le long des rails à la recherche d’un peu de solitude et de réflexion. C’est cet écho entre la marche, la tristesse parfois, et une envie de cinéma qui m’a inspiré le scénario.
Ce sont 4 histoires qui se croisent, se poursuivent et se rattrapent. Les personnages sont sur les rails, ils se débattent ou préfèrent peut-être y rester, à la recherche de réponses qui s’éloignent à mesure qu’elles se rapprochent. La petite ceinture est un centre qui attire et révèle le problème tu, de ceux qui s’y penchent.
J’ai voulu multiplier les histoires, à la manière d’un recueil de nouvelles. 4 histoires qui n’en forment qu’une, mais 4 histoires tout de même pour 1 seul court-métrage. À Paris dans le métro ou ailleurs chacun est un composant de la foule. Tous se croisent sans s’exprimer. Pressés, ils se bousculent, s’excusent et repartent. Ici isolé, ils n’en sont qu’un zeste, ils prennent le temps de se regarder, tentent d’établir la communication. La petite ceinture est le petit théâtre ou le négatif de la capitale brouillonne.
Par ailleurs, ce jeu d’échos et de répétition, entre les différentes histoires, permet de faire ressortir une certaine mécanique. Celle des personnages qui expriment enfin le problème, et essaient chacun à leur manière de s’extirper de ce cul-de-sac où l’esprit bute, pour regagner une rue où l’esprit sera plus serein. C’est un peu comme ce court-métrage d’Abbas Kiarostami, « Le pain et la rue ». Un enfant rentre chez lui, un bout de pain à la main. Un chien peu accueillant est en travers de la rue. Pour passer cet obstacle, il décide de lui lancer le pain et de passer, le temps que l’animal s’en régale. Cinq minutes après, un autre collégien arrive à cette même rue, mais sans pain à la main. Comment va-t-il faire ? Le court-métrage se referme sur cette question.
Les situations sont presque identiques et pourtant elles sont singulières. Chacun aura sa solution, son bout de pain pour passer le chien qui aboie dans sa tête.
La mise en scène se limitera à des plans fixes et à des panoramiques légers. Ce sont les personnages qui guident la caméra par leur mouvement. S’ils sont figés dans leurs problèmes, la caméra le sera aussi. S’ils décident de faire un pas en avant ou un pas vers l’autre, la caméra les accompagnera. Dans cette optique, l’arrière-plan sera très important. Qui y a-t-il derrière une parole, la ville, la vie et ses possibilités ou la poussière les cailloux et le vide. L’arrière-plan appuiera l’affecte des personnages. C’est leur image mentale, c’est la représentation de leur état intérieur. Tout problème sera exprimé avec les rails pour toile de fond, toutes solutions aura comme ligne de fuite les rues parisiennes.
Aussi les limites entre ces deux géographies seront mises en avant. Les grillages, les ponts, les façades et leur fenêtre seront filmés comme autant de frontières perméables. Ce sont les possibilités d’un retour, d’une solution.
Ensuite les conversations seront filmées de manière très classique. Les oppositions prendront la forme d’un champs contrechamp alors que les accords
rassembleront les personnages dans un même champ. Tout le jeu consistera à tourner autour de ce plan de réconciliation. Le repousser, l’embucher jusqu’à ce qu’enfin il vienne.
Le son quant à lui, devra rendre compte du silence de la petite ceinture et de la proximité de la ville. Ces bruits ne seront pas absents, ils seront distants mais présents. Ni doux, ni inquiétant, ils devront rendre compte d’un Paris estival, un peu dépeuplé au mois d’août, avec une circulation plus éparse, des conversations plus distinctes.